Session Aziz El Fadili

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Aziz El Fadili Archives | Hespress Français - Actualités du Maroc

 

 

 

Session Mohamed Mohamed Reggab en 2019

Mohamed Reggab est né en 1942 à Safi. Il a fait ses études primaires et secondaires à Casablanca avant d’entamer une formation à l’Institut d’État des Études Supérieures Cinématographiques de Moscou, et des études supérieures à la Faculté des sciences sociales à l’Université
libre de Bruxelles.
Le réalisateur du mythique « Coiffeur du quartier des pauvres » a fait du cinéma une question de
vie ou de mort. 25 ans après sa disparition, retour sur le parcours ô combien mouvementé d’un
amoureux fou du 7ème art.
Au sommet de son art, à l’aube d’une reconnaissance tant attendue et mille fois méritée, Mohamed Reggab s’écroule. En ce 16 octobre 1990, le cinéaste marocain cède face à la maladie
contre laquelle il se bat depuis une décennie. A 48 ans à peine, il quitte un monde qu’il a du mal
à comprendre et qui l’a mal compris en retour. Si l’œuvre du cinéaste continue d’influer, la
mémoire de l’homme, elle, est en voie de se tarir. Derrière des œuvres telles que Halaq Derb
al-Foqara (Le coiffeur du quartier des pauvres), se cachent une volonté et une abnégation hors
du commun. Car pour atteindre une telle qualité cinématographique, forte et militante, les
épreuves sont légion. Seuls les plus courageux parviennent à imposer leurs griffes. Celles de
Reggab s’acharnent à diffuser un cri contre l’injustice, la répression et l’hypocrisie.
Parce que le cinéaste dénonce et refuse d’assister en spectateur à une société qui va mal. Né dans
une famille modeste à Safi en 1942, Mohamed Reggab est obnubilé par la pauvreté. Il n’entend
pas que les Marocains ne soient pas égaux en chances de réussite. Un refus qu’il applique
d’abord à lui-même. Très tôt, le jeune Mohamed se passionne pour l’art en général, la photographie en particulier.
A Casablanca, où il passe sa jeunesse dans le quartier de Derb Sultan, il exprime d’abord son
égalitarisme acharné et son besoin de liberté en adhérant au Parti Communiste Marocain. A
l’âge de 20 ans, il force son destin et se rend à Paris où il s’inscrit à l’école Vaugirard pour la
photographie